‚Les Bienveillantes‘ und Orest
Der Orest-Mythos in der Antike und der Moderne lautet der Untertitel von Poppenbergs Buch Die Antinomie des Gesetzes. Für die Antike stehen Aischylos und Euripides mit ihren Orest- bzw. Atriden-Dramen; für die Moderne sind es Sartres Drama Die Fliegen (Les Mouches, 1943), Blanchots Roman Der Allerhöchste (Le Très-Haut, 1948), und Jonathan Littells Die Wohlgesinnten (Les Bienveillantes, 2006) als réécritures des Mythos.
Zur Rezension von Poppenbergs Orest-Buch Die Antinomie des Gesetzes von Jonas Hock
« La droite française pisse dans le vent, me dit Rebatet un soir. Pour l’honneur. » Tout le monde semblait maussadement accepter que la guerre viendrait, tôt ou tard. La droite blâmait la gauche et les Juifs ; la gauche et les Juifs, bien entendu, blâmaient l’Allemagne. Thomas, je le voyais peu. Une fois, je l’amenai au bistro où je retrouvai l’équipe de Je Suis Partout, le présentant comme un camarade d’université. « C’est ton Pylade ? » m’envoya acerbement Brasillach en grec. « Précisément, rétorqua Thomas dans la même langue, modulée par son doux accent viennois. Et il est mon Oreste. Gare au pouvoir de l’amitié armée. » Lui-même avait plutôt développé des contacts dans les milieux d’affaires ; alors que je me contentais de vin et de pâtes dans des mansardes bondées de jeunes excités, lui dégustait du foie gras dans les meilleures brasseries de la ville. « Taubert payera la note, riait-il. Pourquoi se priver ? »
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Paris : Gallimard, 2006), chap. « Allemande I et II ».
Abbildung: William-Adolphe Bouguereau (1825–1905): Orestes wird von Furien gehetzt (1862)